Billetterie

Directement sur notre site ou
sur celui de notre partenaire FESTIK
Offices de tourisme
3 Cours Gambetta
65000 Tarbes
05.62.51.30.31

Place Du Champ Commun
65100 Lourdes
05.62.42.77.40

Espace presse

Photo © Julien Benhamou
Éminente cheffe d’orchestre, déjà fondatrice du Chœur Accentus, Laurence Equilbey célèbre cette année les dix ans de l’Insula orchestra avec, entre autres, la redécouverte de la géniale compositrice Emilie Mayer avec David Fray, un programme créé à la Seine Musicale en mars dernier et qui fera bientôt l’objet d’un disque. Entre ses deux concerts au Parvis, elle donnera de son temps pour échanger avec une rédaction de personnes en situation de handicap, pour le deuxième volet des « Curiosités de l’Offrande ». 

L’Offrande Musicale : Après dix ans, on se connaît par cœur et on craint une forme de routine ou on commence juste à entrer dans la plénitude ?

Laurence Equilbey : Toute la saison a été consacrée à ces célébrations et nous avons été particulièrement heureux de nous retourner sur ce passé, sur ce chemin que nous avons labouré. L’orchestre est au mieux de sa forme. Nous revenons du Musikverein de Vienne. Nous avons consacré des cycles à Bach, Beethoven, plus récemment Schumann, mais aussi à la redécouverte de l’œuvre symphonique de Louise Farrenc et désormais d’Emilie Mayer. Et nous parvenons enfin à la création d’une académie d’insertion professionnelle dès septembre.

O.M. : Pourquoi est-ce important de jouer aujourd’hui des œuvres de compositrices méconnues ou oubliées ?

L.E. : Elles ont été effacées alors qu’elles ont fait de belles carrières, c’est moralement inacceptable. Louise Farrenc s’est fait un nom alors que les femmes n’avaient pas le droit de s’inscrire en composition au conservatoire. Elle était reconnue comme professeure et compositrice, pourtant, fin XIXe elle n’était plus mentionnée dans le dictionnaire que comme professeure. Mayer a été simplement rayée de la carte. Nous voulons les célébrer de la meilleure façon, en enregistrant leur œuvre, et cela sur instruments d’époque, qui pour moi servent l’énergie intrinsèque de l’œuvre, des instruments plus souples et vif-argent. Louise Farrenc figure aujourd’hui au programme de nombreux orchestres.

O.M. : Vous avez déclaré avoir choisi David Fray comme soliste après avoir entendu ses interprétations de Mozart…

L.E. : Nous nous sommes connus en étant tous deux invités en Suède pour le Concerto « Jeunehomme » de Mozart ? J’ai aimé le musicien et l’homme. J’ai voulu le motiver à jouer sur des pianos anciens. Puis on a enregistré ce concerto de Mayer, une œuvre de jeunesse encore très romantique, mais avec des incursions vers un langage plus complexe.

O.M. : Vous connaissez l’engagement du festival pour la cause du handicap. Vous aussi vous êtes engagée via la Fondation Insula orchestra…

L.E. : La Fondation vise à l’inclusion de différents publics, dont des jeunes en situation de handicap, mais aussi des primo-arrivants, des personnes qui vivent en zones prioritaires. Nous les faisons venir à des répétitions. Il me tient aussi à cœur d’avoir des projets en direction des 16-25 ans. Toutes les structures ont des actions de médiation pour le jeune public, mais pas cet âge pourtant crucial, l’âge de révolutions intérieures profondes.

O.M. : Entre vos deux concerts, vous allez répondre aux questions d’une rédaction composée de personnes handicapées. Pourquoi avoir accepté et qu’attendez-vous de cette rencontre ?

L.E. : Je suis très touchée. Je participe autant que je peux à ce type de rencontre. J’en attends de la profondeur, de la vraie vie.

Aller au contenu principal